Après une année de tanking bien menée, les Pacers récupèreront non sans enthousiasme Bennedict Mathurin, sophomore d’Arizona. Proche de Tyrese Haliburton avant même la draft (et après), ses liens avec Indiana paraissent déjà fort, même malgré le fait qu’à la draft il ait laissé 6 fois l’appel de Kevin Pritchard sonner dans le vide avant de se rendre compte que son téléphone était en silencieux.

Athlète superbe, il n’y a pas un seul match où il ne va pas au charbon. Déjà spécialiste de l’attaque de panier, notre kamikaze n’hésite pas à foncer dans le tas, soit pour finir en se faufilant entre les paires de mains qui essayent de l’en empêcher, soit pour aller sur la ligne des lancers, juste imparable.
Son premier pas, explosif, est létal. C’est pour cela qu’il adore jouer autour de son jab step, pour essayer de faire bouger les défenses. Si son défenseur essaie d’empêcher le tir, Mathurin n’a besoin que d’un dribble pour finir près du panier. Si son défenseur protège la pénétration, il lui suffit d’un seul « Jab-step » pour trouver un tir ouvert de loin.
C’est après un début de saison sophomore raté de Mathurin que commencera à révéler son tir extérieur : que ce soit sur catch n shoot ou sur pull up, le canadien commence enfin à enchainer les tirs et à retrouver la confiance qu’il lui manquait en début de saison, et peut importe s’il est défendu ou non, pas grand chose semble capable de l’empêcher de scorer de loin s’il le décide.

Un grand travail a aussi été entammé pour gommer ses plus gros défauts : vu comme le trou noir par excellence (celui qui ne fait jamais de passes) et comme l’un des pires défenseurs de sa génération, c’est par son travail et sa volonté de devenir meilleur que Mathurin continue encore et encore de progresser dans ces domaines, au point où il n’est plus considéré comme Trou noir ni même de plot défensif en à peine 6 mois de travail.

Cependant, il en faudra encore plus à Mathurin avant de devenir cette troisième option offensive dont Indiana a tant besoin : la régularité manque toujours et la défense le pénalise toujours même si moins. Une chose est sûre il continue de montrer la motivation et surtout sa volonté, de devenir le plus grand joueur de l’histoire.