Le 5 des Pacers célèbrant ensemble sur le parquet

2022/2023 : récap de ce premier mois de la saison fort en émotions !

Le 20 octobre dernier, nos Pacers affrontaient Washington à domicile, signant ainsi le début de la saison 2022/2023. Aujourd’hui, cela fait presque un mois que nos jeunes pousses galopent sur le parquet, l’occasion parfaite pour jeter un œil dans le rétro, et en tirer des conclusions objectives et nuancées pour le futur (non).

Qu’il était beau le temps où les fans des Pacers (pour peu qu’ils existent) pensaient se la couler douce au rythme des défaites et des caviars de Tyrese Haliburton… Brisons le mystère tout de suite, des caviars, il y en a, des défaites, beaucoup moins ! A l’heure où sont écrites ces lignes, Indiana affiche un bilan positif : 7 victoires pour 6 défaites, et une équipe qui squatte le ventre mou de la conférence Est. D’autant plus qu’une bonne partie de ces défaites ne sont pas de vulgaires raclées comme on pouvait s’y attendre au début de saison. Trois points d’écarts contre les Nuggets, trois aussi contre San Antonio, et une grande majorité de rencontres, pour ne pas dire toutes, où les Pacers s’accrochent jusqu’au bout. Bref, des matchs où on ne s’ennuie pas. Une chose est sûre : le groupe se bat, et le groupe vit bien.

Ainsi, après 13 matchs joués par la troupe de Carlisle, l’heure est venue de faire le bilan de ce premier mois surprenant !

Les points positifs :

  • Tyrese Haliburton : Par où commencer ? Dès le premier match de la saison, Tyrese a enfilé le costume de patron, et dort avec lui tous les jours depuis : 20 points, 10 passes, 5 rebonds, et 2 interceptions de moyenne, à seulement 22 ans, ça vous donne une idée du bonhomme. Au-delà de l’aspect statistique, le futur MIP 2023 (pleurez en silence) fait rêver les Red necks de l’Indiana : du beau jeu bien flashy, du shoot à trois points malgré une gestuelle de D2, des no-looks passes à foison, une vision de jeu aux petits oignons, le tout saupoudré de ce fameux sourire provocateur. On en redemande, évidemment.
  • Bennedict Mathurin : je ne vais pas trop déblatérer sur le début de saison prometteur de notre rookie, il se peut qu’un article entièrement consacré à notre québécois préféré arrivent très bientôt… juste une chose à dire : quel plaisir de savoir que le MIP et le 6MOY 2023 se trouvent dans l’Indiana (je me délecte d’avance des larmes que va engendrer cette phrase).
  • La jeunesse a les commandes : si on retire McConnell, Theis et James Johnson, le groupe a seulement 23 ans (!) de moyenne. Ce n’est une surprise pour personne, mais il est toujours bon de rappeler que le futur est plus que brillant dans l’Indiana.
  • Le style offensif : cela faisait des années que l’on n’avait pas vu une contre-attaque au pays des tracteurs. Le jeu lent, ennuyant et sans véritable âme que nous proposait Sabonis et Cie contraste avec le tempo rapide imposé par Haliburton et sa bande cette année. Ça court, ça shoote à trois points, ça joue en première intention, chacun prend ses responsabilités (ou presque), et même si ce style nous offre forcément des séquences brouillonnes par moment, c’est largement excusable de part le manque d’expérience et les nouveaux automatismes qui doivent encore se créer au fur et à mesure.
  • La « renaissance » de Buddy Hield et Myles Turner : il faut admettre que nos deux zozos envoient du pâté depuis le début de la saison. Le départ de Sabonis a fait un bien fou à Turner, qui est bien plus complémentaire avec Stix ou Ijax : 18 points, 9 rebonds et 3 contres par match, les meilleures stats de sa carrière pour le moment. Mais la vraie surprise de la saison provient bien des Bahamas : avec 19 points de moyennes, dont 41% de réussite à trois points, Buddy Hield impressionne à chacune de ses entrées en jeu. A Sacramento, le sniper était simplement cantonné à un rôle de catch and shoot dans le coin du terrain. Ici, il déploie un arsenal offensif que l’on connaissait peu ; Buddy shoote, certes, mais Buddy percute vers le panier, Buddy provoque la faute, Buddy fait des passes et il se pourrait même que Buddy ne soit pas si mauvais en défense (on ne parle pas non plus de Luguentz Dort). Malgré les rumeurs qui les envoient aux quatre coins du pays (nous y reviendrons), Hield et Turner rayonnent.
  • Le développement et la vision de jeu de Jackson : un peu plus discret que ses comparses, Isaiah Jackson reste tout de même le solide back-up de Turner (et futur titulaire incontestable dans cette ligue). En plus de sa détente hallucinante, Jackson a plus brillé grâce à quelques éclats bien sentis. Vraie menace sur pick and roll, capable de fixer la défense à l’intérieur pour ressortir le ballon, notre marsupial préféré est aussi très utile dans sa propre moitié de terrain. Il ne reste plus qu’à canaliser son énergie et son côté « foufou » sur le parquet, et vous avez là le futur des Pacers dans la raquette avec Jalen Smith.
  • La prise de confiance de Aaron Nesmith : très discret lors de ses deux premières saisons à Boston (vu la concurrence à son poste, pas très étonnant), Nesmith est un joueur qui fonctionne à la confiance. Laissez-le marquer deux paniers dans le premier quart-temps, et il déroulera son jeu le temps de la rencontre. A l’inverse, il peut vite prendre des mauvaises décisions ou avoir une sélection de shoot un peu aléatoire. Sur ce début de saison, Nesmith est tout doucement monté en puissance : 3 points lors de son premier match, puis 7 lors du suivant, puis 9 contre Chicago, puis 15 avant sa blessure, il a toutes les qualités pour perdurer au sein de l’équipe. Gros défenseur, il se bat sur chaque possession, et fait le taff en attaque. Malgré un shoot à calibrer (il est sur la bonne voie), Aaron Neshmith est le coup de cœur de l’auteur de cet article. Pas le joueur le plus sexy, mais un gars qui se donne à 200%, avec un cœur gros comme ça. On stream.
  • Oshae Brissett : sa présence dans l’effectif est un pur bonheur, on n’est pas objectif.  (Bien que le canadien commence à gratter des minutes dans la rotation, ça fait plaisir)
  • On tank pas : alors que l’entièreté de la planète NBA annonçait que les Pacers allaient végéter dans les bas-fonds de la conférence Est, quelle ne fut pas leur surprise (et la nôtre) de voir qu’Indiana a la capacité de gagner des matchs. Un peu excitant dans le fond.

Les points négatifs à présent :

  • On tank pas : bah oui. C’est bien évidemment très chouette de vaincre l’adversaire, mais ça brouille complétement l’objectif de cette saison. Certes, seuls 13 matchs ont été joués sur les 82, tout reste encore à faire, et chaque saison des équipes commencent en force pour finalement se casser la figure après la Trade deadline. Alors que doit-on faire ? Laisser tomber le projet Wembanyama ? Viser le Play-in ? Viser les playoffs ? Simplement jouer pour voir où ça nous mène ? Peut-être que l’équipe ou le front office ne veut plus tanker, peut-être que c’est Carlisle qui ne veut plus tanker. D’autant plus que cette situation impacte le futur de Turner et Hield dans l’équipe, ce qui nous amène au point suivant.
  • Les rumeurs de transferts : Les Lakers, les Clippers, Charlotte pendant la Free Agency, c’est bien simple, Buddy et Myles sont dans les petits papiers de plusieurs équipes depuis le début de l’été dernier. La question est la suivante : que doit-on faire d’eux ? Les transférer contre des jeunes prometteurs et des picks de draft semblent être une bonne idée à première vue, mais seulement si l’équipe souhaite tanker ! A l’inverse, il serait incompréhensible de monter un transfert dans le cas où l’équipe souhaite jouer les play-offs. Bref, un vrai casse-tête, d’autant plus que Turner est agent libre à l’été 2023, et que le management ne souhaite peut-être pas le voir partir contre rien.
  • Certaines rotations hasardeuses : lorsque Turner s’est blessé, Goga Bitadze avait pu montrer de belles choses en sortie de banc, notamment un match à 14 points et 15 rebonds contre Detroit. Après son retour, on n’a plus vu l’ombre du géorgien dans la raquette. Il arrive aussi que Rick Carlisle aligne un cinq Small Ball un peu étrange (McConnell-Haliburton-Hield-Mathurin-Jackson par exemple), en éclipsant totalement des joueurs comme Brissett ou Taylor. Et à propos, point suivant.
  • Terry Taylor : l’ombre de lui-même, au point de sortir de la rotation. Titulaire au début de saison, le petit poste 4 a complétement disparu des radars. Il est évidemment presque impossible de faire jouer une équipe complète lors d’un match, mais beaucoup d’espoirs avait été placés en son jeu, lui qui était la petite trouvaille du staff l’année dernière, on espère qu’il saisira les opportunités pour briller si elles se présentent.
  • Le début compliqué de Chris Duarte : ne l’accablons pas trop vite (plus de clémence qu’avec Taylor, l’objectivité on vous dit). Il est probablement compliqué de trouver sa place dans une équipe où ton poste est bouché (Hield, Mathurin, Nembhard, Nesmith voire Brissett peuvent jouer sur les ailes), mais on sentait le sophomore en perte de confiance sur ce début de saison. Cependant, il a fait fermer des bouches en claquant trente pions contre les Nets, juste avant sa blessure à la cheville. On croise les doigts pour que son retour se déroule sous les meilleurs auspices.

Enfin bref, voilà la liste non exhaustive des points positifs et négatifs de ce début de saison de nos chers Pacers. Il serait bon de redéfinir les objectifs de cette saison, tout en faisant en sorte que le groupe continue de grandir ensemble et d’engranger de l’expérience. Quoi qu’il en soit, et qu’importe ce que l’on vise, cette saison s’annonce vraiment intéressante. Go Pacers !

Fan des Pacers et de Bol Bol. Bojan Bogdanovic est le Pacer le plus sous-côté de l’histoire de l’équipe, mais personne n’est prêt pour ce débat.